Après Yama et Niyama où est posé le respect des autre et de soi, nous allons aborder le troisième membre du Yoga : la posture. Avouez que dans le monde médiatique où nous vivons, la posture que nous avons est mise en avant, oui ?
Yoga sutras
Nous sommes dans le chapitre 2 du Yoga Sutras de Patanjali, comme les deux premiers membres, Asana est mentionné à l’aphorisme 29, puis une mention de la pratique à l’aphorisme 43.
Puis de l’aphorisme 46 à 48 l’explication de Asana.
3ème membre : Asana
Le mot asana en sanscrit a plusieurs définition, à celle de posture nous avons aussi l’idée d’assise, d’être bien installé. La posture doit donc être vécue de manière consciente, fermement installé dans l’espace et le temps : confortable.
L’idée des postures est de comprendre son corps physique pour le renforcer tout en le respectant. Cela veut donc dire des postures actives et d’autres passives au niveau physique (actions et repos sont importants).
Le côté agréable de la posture est à mettre en avant, sans pour autant être dans le plaisir pur. C’est vrai, certaines postures sont désagréables parce qu’elles nous obligent à aller dans un sens que nous refusons de voir.
Ce qu’il faut avant tout éviter : être dans la douleur physique, mentale et/ou psychologique.
La posture ordinaire et extraordinaire
Différentes postures existent, elles pourraient être classifiées en deux groupes de postures : extraordinaires ou ordinaires.
Le mot extraordinaire se réfère surtout aux postures que nous ne penserions pas automatiquement à pratiquer. C’est nous permettre de nous positionner en rapport à quelque chose de différent.
Pour le côté ordinaire il se réfère aux postures que nous connaissons bien. Je dirai que c’est une manière de pouvoir apprendre à reposer ou poser son corps dans ce qui est connu.
Rappelons tout de même que ce qui est extraordinaire ou ordinaire l’est en fonction des possibilités de chacun. La posture sur la tête est pour moi plus ordinaire qu’une posture de compression abdominale par exemple.
Se satisfaire du facile ou oser plus ?
Si je reste dans l’ordinaire, que vais-je faire ? J’engage une routine que je connais et je fais les choses de manière automatique sans être en conscience dans ce que je fais.
Par contre, si j’ose un peu plus ou j’ajoute une difficulté, que se passe t’il ? L’inconnu s’invite et je dois gérer en observant et adaptant pour gérer la nouvelle situation.
La posture attention
Il est important et primordial de pratiquer en fonction de ses possibilités et de son état de santé. Il est par exemple dangereux pour quelqu’un ayant des problèmes de cervicales de pratiquer la posture sur la tête.
Les séances ne sont pas des postures juste posées les unes après les autres. Il y a un vinyasa (progression) établie qui régit la séance pour le bien vivre des pratiquants.
Exemple : lorsque j’ai commencé ma formation de professeur, j’ai commencé à me préparer mes séances. Je dormais alors moins et me sentis fatigué au bout d’un moment, j’ai donc du rectifier mes séances.
La posture stable heureuse
Bien plus que simplement se poser dans une attitude, la posture que nous propose Patanjali va plus loin que simplement se poser. C’est à la fois une attitude physique, psychologique et mentale.
C’est un endroit confortable où les choses se posent d’une manière agréable : se poser tout en étant au clair et prêt pour ce qui va suivre.
Qu’est ce qui peut bien suivre ? Aller plus loin vers soi, aller vers cet équilibre qu’est le lâcher prise , oui ?